Rapport avril 2023
Où l'on parle de Julien Gracq, de Ryuichi Sakamoto, de maquettes photographiées, d'hikikomori, de musiques tristes et d'hommes sur un île
Je crois en l’intransigeance de l’imaginaire, aux diagrammes de mes peurs et aux schémas de mes amours,
Je crois aux chemins sinueux de mes échecs, au Vaisseau du temps et aux disparus de la Mary Celeste,
Je crois à mes enfants sauvages, au casus belli du printemps et au Dôme de Guanghzou,
Je crois aux tempêtes de sable, aux bâtisseurs de catastrophes et aux prophéties de ma femme,
Je crois en la conquête spatiale, au Dernier Voyage et aux tours de Babel du XXIe siècle,
Je crois aux centres commerciaux en feu, à Olivier Messiaen et à la paresse du dimanche,
Je crois à la nuit où le sommeil s’en est allé, à tous les artistes fous et à la vacuité du courage,
Je crois à l’amitié lointaine, à Ballard, aux mutations quotidiennes et au dinosaure qui ère dans mon inconscient,
Je crois en l’abandon du temps, à la géométrie des parkings et à la beauté de l’attente,
Je crois aux créatures de l’esprit, aux maisons illimitées, à Joseph Conrad et à l’horizon en feu des cités crépusculaires,
Je crois au dédale de nos vérités, aux désastres de la réalité et à la radicalité de mes rêves.
Où l'on parle de Julien Gracq, de Ryuichi Sakamoto, de maquettes photographiées, d'hikikomori, de musiques tristes et d'hommes sur un île
Où l'on parle de non-art, d'ensauvagement, d'Eliane Radigue, d'amours impossible, de Nam June Paik et du Japon abandonné.
Où l'on parle du Signal, de musiques tristes, de Madonna, de cyberpunk, de braconnage d'arbres, de l'amitié avec un robot low-tech, de l'Anti-Atlas et de Kassel Jagger.
Où l’on parle d’Alan Moore, d’une jungle éternelle, de la disparition de Jacques Abeille, de ou des Interzones, d’une étrange ville abandonnée, de musique triste de beauté et d’un escalier obstrué.